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Gauvain |
Gauvain, jeune chevalier de
Très respectueux envers son oncle, il lui obéit sans faille et
souhaite ardemment qu’il soit fier de lui. Il est le meilleur ami d’Yvain dont
il partage la peur maladive et les attitudes, souvent étonnantes, de véritables
adolescents. Malgré tout, c’est une personne de bonne volonté car il aspire à
être digne de son oncle en accomplissant ses missions avec enthousiasme, même si
elles aboutissent toutes à la catastrophe. Gauvain est aussi caractérisé par
l’usage de nombreux mots de registre soutenu (qu’il ne comprend pas toujours).
Gauvain semble avoir un don pour trouver des surnoms
abominables, pour lui et son comparse Yvain. Insistant d’abord pour être appelé
« le Chevalier au Pancréas » malgré la ferme opposition de son père, il trouvera
plus tard le sobriquet idéal pour son binôme avec Yvain : « les Petits
Pédestres » – là encore suscitant de vives critiques.
À eux deux, Yvain et Gauvain forment un duo comique dont
l’inexpérience et l’incompétence n’ont rien à envier à celles de Perceval et
Karadoc. Leurs « exploits chevaleresques » incluent, entre autres, de s’être
fait déféquer dessus par un dragon, de finir en prison pour avoir écrit « Mort
au roi ! » sur un mur, de s’être infligés seuls un vertige atroce en tournant
comme des toupies durant l’exploration d’un dédale, ou de s’endormir en plein
tournoi au court d’un duel à mort. Cependant Gauvain semble un peu plus
compétent que son ami Yvain, réussissant à forcer un coffre de pièces d’or lors
d’une mission avec Arthur, et ayant un vocabulaire plus riche que celui d’Yvain.
Dans le Livre IV, malgré la réticence d’Arthur à leur confier
un quelconque poste à responsabilité, ils se voient attribuer quelques missions,
comme la surveillance d’une tour de guet sur le littoral ou la garde de la
grande porte de Kaamelott. Dans les deux cas, leur vigilance laisse sérieusement
à désirer.
À mesure que la trahison du roi Loth envers la couronne de
Bretagne devient une évidence, Gauvain se retrouve confronté à un cruel dilemme.
Sommé de choisir entre son père et son oncle, il tente (maladroitement) de
trouver une échappatoire.
Dans le Livre V, Arthur, en accord avec Loth et parce qu’il ne
veut pas considérer son neveu comme un traître, lui propose de fonder son propre
clan autonome avec son ami Yvain.
Citation
Seigneur
Bohort, pouvons-nous nous retirer afin d'aller prendre notre goûter ?
(Livre II, Les Tuteurs)